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Exposition Pygmalion et Galatée & œuvre « Méditation n°36 » (Parcours « Trames »)

Du 30 octobre au 22 décembre 2024

La Fondation Renaud – Fort de Vaise accueille CAI Yaling et Xiaojun SONG dans le cadre du parcours Trames

La Fondation Renaud – Fort de Vaise accueillera le travail de CAI Yaling. Dans une volonté de lier les artistes mais aussi les lieux présents sur la colline de Saint-Just, elle accueillera également une œuvre de l’artiste Xiaojun SONG, représentée par la galerie Françoise Besson, en dialogue avec l’exposition Mondes nomades présentée au Nouvel Institut Franco-Chinois.

Sans titre, Cai Yaling, 2024

L’exposition de CAI Yaling, artiste vivant en Chine, présentera des œuvres inédites réalisée durant une résidence à la Cité des arts au printemps 2024 proposée par Yishu8 – Maison des Arts de Pékin. Cet ensemble de dessins réalisés sur papier de riz à l’acrylique et à l’encre de Chine mettent en valeur la richesse des influences culturelles chinoises et françaises de l’artiste.

Pygmalion et Galatée

C’est en allant parcourir les salles des statuaires antiques au Musée du Louvre, que CAI Yaling a imaginé pour la Fondation Renaud les œuvres de l’exposition Pygmalion et Galatée. En intitulant ainsi son exposition, l’artiste convoque également un autre mythe associé : celui des Propétides. La mythologie grecque raconte que, révolté par la conduite répréhensible des Propétides (femmes de Chypre), connues pour leurs mœurs légères, le sculpteur Pygmalion s’était voué au célibat. Il tomba cependant amoureux d’une statue d’ivoire, Galatée, ouvrage de son ciseau. Aphrodite, déesse de l’amour, donna vie à cette statue et transforma par la même occasion les Propétides, jugées impudiques et immorales, en roches.

Sans titre, Cai Yaling, 2024

D’après ces mythes, les corps se muent de chair en pierre ou de pierre en chair. La série d’encres sur papier de riz de CAI Yaling joue avec ces ambivalences. Ce sont des corps que l’on peut lire comme des paysages : des montagnes, des rivières, des vallées, des cailloux ou encore des nuages. Mais ce sont aussi des paysages dans lesquels nous pouvons observer les fragments d’une chair liée aux désirs, avec ses cavités, ses fentes et ses fissures. Cette érotisation de la pierre est, non seulement, l’évocation du mythe grec mais, peut-être plus encore, de cet art chinois de l’implicite, où rien n’est condamné à être ni concret, ni abstrait.

L’artiste s’intéresse à la transformation, à ce qui prend forme de façon muable, aux corps changeants et imparfaits.  Les formes variables et indéterminées des paysages semblent mieux convenir que celles proportionnées « des canons de beauté » propre à l’esthétique occidentale. Dans la culture chinoise, nature et culture ne s’opposent pas mais jouent de leurs métamorphoses. Le geste de CAI Yaling s’inscrit alors dans une dynamique spontanée et non-préméditée qui recherche davantage l’harmonie que la perfection.

Yishu8 – Maison des Arts de Pékin

Née en 1984 à Jin Zhong, CAI Yaling vit et travaille actuellement à Pékin. Elle a obtenu un Master du département Sculpture de la Central Academy of Fine Arts de Pékin et est lauréate du prix Yishu8 Chine en 2019.


« Méditation n°36 », Xiaojun Song

 » En explorant ma série “Méditation”, j’ai tenté de passer de mon dessin en deux dimensions à des pièces tridimensionnelles. Pour cela, j’ai expérimenté avec différents types de cordes et de fils, finissant par choisir des cordes d’escalade. J’ai enroulé et tissé ces cordes sur une grille en fil de fer, sans but précis, les laissant s’entrelacer librement, créant ainsi plusieurs pièces.

À la suite de cette expérience artistique, j’ai décidé de revenir sur le papier et transformer l’une de ces installations en une pièce picturale, qui s’intitule « Méditation n°36 ». Dans cette oeuvre, les cordes se comportent comme des coups de pinceau, se mouvant entre tension et enchevêtrement, sauvetage et contrainte. L’entrelacement mutuel de ces cordes symbolise un moment de tendresse éphémère tout en reflétant la réalité oppressante du désir de liberté, avec des interconnexions qui semblent ne jamais trouver de solution.

Méditation n°36, Xiaojun Song, 2023

Deux cordes de couleurs différentes s’entrelacent et grimpent l’une sur l’autre, donnant l’impression que si l’une se libère, l’autre tombera instantanément. Elles grimpent mutuellement et se tissent en une toile complexe, tout en se penchant les unes sur les autres pour créer des noeuds apparemment insolubles. Cette composition de cordes semble émerger de la toile pour ensuite y retourner. Elles existent en tant qu’entités indépendantes tout en étant en interaction les unes avec les autres, offrant une métaphore profonde des relations complexes entre les individus au sein de la société. « 
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Xiaojun Song
2024

FONDATION RENAUD – FORT DE VAISE
27 BOULEVARD ANTOINE DE SAINT-EXUPERY — 69009 LYON

DU MERCREDI AU DIMANCHE DE 14H À 18H

Pour découvrir les autres artistes et expositions du parcours Trames : ici

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