Exposition « La forme urbaine »
En partenariat avec la Maison des Arts de Pékin , le Nouvel Institut Franco-Chinois a accueilli l’exposition « La Forme Urbaine » de l’artiste Peng Yong.
Avec une subtile maîtrise de l’art de la gravure, Peng Yong questionne et renouvelle la technique traditionnelle du graveur pour en donner une interprétation très personnelle. A travers un jeu sur le volume, la lumière et les dimensions, il propose dans ses œuvres une réflexion sur la ville, les paysages urbains, l’architecture.
Originaire de la province du Hunan et diplômé de l’Académie Centrale des Beaux-Arts de Chine, Peng Yong vit et travaille actuellement à Pékin et Tianjing où il enseigne à l’Académie des Beaux-Arts.
En 2014, il remporte le Prix de la Maison des Arts de Pékin- Yishu8 et est accueilli en résidence à la Cité internationale des Arts de Paris à l’été 2015. Peng Yong expose régulièrement en Chine, mais également en Australie et en Corée du Sud.
« Il m’a été donné, à plusieurs reprises, de rencontrer à Pékin le jeune graveur Peng Yong. A chaque fois, j’ai été frappé par la vivacité du personnage, son charisme et les nombreuses facettes de sa pensée de créateur. Pen Yong possède au plus haut point la subtile maîtrise artisanale de cet art difficile qu’est la gravure sur cuivre. Mais l’utilisation qu’il en fait est dénuée de tout maniérisme, exempte des convenances habituelles du genre. A aucun moment il ne se laisse dominer par la complexité des procédures techniques, il se tient au contraire méthodiquement à distance de leur esthétisme, pour libérer en elles la capacité à les dépasser, à les transposer, à les magnifier. En bref la gravure est pour lui un langage élaboré à des fins bien plus ambitieuses. (…)
Il a toujours été dans la fonction de la gravure de représenter des villes, des architectures et des paysages urbains. Par un raccourci qui lui est propre, Peng Yong en transpose l’usage. Quand on vit à Pékin, il est difficile de ne pas tenir compte de la complexité de son urbanisme, de la puissance de sa densité architecturale. De graveur, Peng Yong est donc devenu architecte. C’est par la gravure, au travers de planches vigoureuses, amples, usant de formats inédits, de couleurs éclatantes, stridentes, qu’il construit littéralement son monde, ce monde qu’il structure comme une ville. »
Henry-Claude Cousseau
Président de l’association YISHU 8
Ancien directeur de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris